Le choix des équipements de protection individuelle se fait sur la base des niveaux d’empoussièrement amiante. De plus, les EPI doivent convenir parfaitement aux travaux de désamiantage ou d’encaspulage amiante de façon à garantie une sécurité optimale aux professionnels du domaine. En effet les opérateurs de désamiantage doivent recevoir une formation de sécurité. Il est important et obligatoire de respecter ces différentes règles sur des chantiers de désamiantage ou d’encaspulage. Cette responsabilité revient à l’employeur qui doit mettre tous les équipements de protection individuelle à la disposition des ouvriers de désamiantage. Voici des informations qui vous expliquent dans les moindres détails l’importance des équipements de protection individuelle et comment se fait le choix des EPI dans les travaux de désamiantage.

Les lois mises en place pour la protection des opérateurs

La Valeur Limite d’Exposition Professionnelle

Depuis le 1er juillet 2012, d’après le rapport de l’organisation INRS, la Valeur Limite d’exposition professionnelle (VLEP) a diminué considérablement par rapport aux années antérieures.

En effet, la VLEP est passé de 100 fibres/litres sur une journée de travail de 8 heures à 10 fibres/litres. Le résultat est assez satisfaisant même si cette valeur n’est pas encore totalement parfaite. Il faut donc que plus de rigueur soit prise sur les travaux de désamiantage.

Cette nouvelle loi, qui implique que les ouvriers de désamiantage doivent avoir des équipements de protection individuelle en fonction du niveau d’empoussièrement amianté, a contribué à la baisse de la VLEP.

Cependant, une réévaluation plus complète des niveaux d’empoussièrement à l’amiante par les firmes du secteur d’activité est difficile à réaliser. Il n’est donc pas facile d’intégrer les modifications induites par le décret du 29 juin 2015 qui concerne les risques d’exposition à l’amiante.

2015, une réflexion de l’état

En 2015, l’État a fait une réflexion sur le rapport intermédiaire de l’INRS qui concerne les EPI et les moyens de protection collective. Ils ont tiré deux conclusions finales à partir du rapport de l’INRS. La première est une insuffisance des EPI utilisés et la deuxième une insuffisance des moyens de protection collective.

Deux causes principales sont à la base de ces insuffisances. Tout d’abord une mauvaise estimation des empoussièrements de niveau 3 liée au manque de matériels pour faire correctement le mesurage par une entreprise de désamiantage.

Ensuite les principes de prévention collective ne sont pas suffisamment mis en application.

Le véritable souci avec le VLEP, c’est qu’il s’agit d’une valeur déterminée en fonction de deux paramètres qui sont : la durée de l’exposition et de son intensité. Cela induit une complexité dans son calcul.

Pour plus d’information sur le calcul de la VLEP, consulter le dossier INRS.

A cause de ces insuffisances, il est donc nécessaire d’augmenter la protection des opérateurs contre les dangers amiante. Les équipements de protection individuelle doivent être sélectionnés sur des bases bien définies en fonction des niveaux d’empoussièrements. Il faut donc nécessairement que tous les employeurs mettent ces règles en application pour le bien-être des professionnels du secteur. Pour cela les équipements doivent donc être choisi en suivant les niveaux d’empoussièrement.

Quel EPI de désamiantage utiliser en fonction du niveau d’empoussièrement

Niveau 1 d’empoussièrement (0 à 100 f/l)

Pour ce type d’empoussièrement les équipements seront : le masque TM3P à ventilation assistée avec un masque entier ou les équipement de protection respiratoire à adduction d’air.

Niveau 2 d’empoussièrement (800 à 2400 f/l)

Les opérateurs devront utiliser ces genres d’ EPI sur un chantier de désamiantage : le masque de type TM3P entier à ventilation assistée, en réduisant la durée d’exposition de la journée. Au maximum 2400 f/l pour 2 heures par jour. Ou encore les équipement de protection respiratoire à adduction d’air.

Niveau 2 d’empoussièrement (2400 à 3300f/l)

Dans ce cas de figure, les opérateurs doivent utiliser l’adduction d’air.

Niveau 2 d’empoussièrement (3300 à 6000f/l)

Pour ce type d’opération, les ouvriers peuvent se protéger deux de façons. La première est l’adduction d’air, mais il faudra réduire le temps d’exposition par jour. Au maximum, 6000 f/l pour 3h par jour. Le deuxième sera d’utiliser la tenue étanche ventilée.

Niveau 3 d’empoussièrement (6000 à 10000 f/l)

Les opérateurs ont deux possibilités de protection. La première est l’adduction d’air, mais il faudra réduire le temps d’exposition par jour. Au maximum, 10000 f/l pour 2h par jour. La deuxième est l’utilisation de la tenue étanche ventilée.

Niveau 3 d’empoussièrement (10000 à 250000 f/l)

Pour ce type de travaux, les opérateurs devront porter la tenue étanche ventilée comme EPI de désamiantage.

Il faut noter que si le chef des travaux sur un chantier de désamiantage de toiture remarque que le niveau d’empoussièrement est supérieur au niveau estimé par le document unique d’évaluation des risques, il doit immédiatement stopper les travaux. Pour le bien-être des travailleurs et pour le respect de la valeur limite d’exposition professionnelle.

Les travaux ne pourront recommencer qu’au moment où une solution idéale sera trouvée à la situation. En vue d’être certain que les nouvelles mesures sont adéquates, l’employeur devra faire un nouveau contrôle du niveau d’empoussièrement.

Dans le cas où le niveau d’empoussièrement serait au-dessus du troisième niveau, l’employeur est dans l’obligation d’arrêter momentanément les travaux. L’embaucheur doit informer le donneur d’ordre, l’inspecteur du travail et l’agent des services de prévention des organismes de sécurité sociale. Ces trois agents seront chargés de trouver des solutions en réduisant le niveau d’empoussièrement tout en regardant le prix du désamiantage.

Calfeutrement et isolation du chantier amiante

L’endroit où ont lieu les travaux de retrait ou de confinement de l’amiante devra être totalement isolé du reste du chantier. Bien sûr si on travaille sur une grande superficie de plusieurs travaux. Dans le cas contraire, on devra donc isoler le chantier du reste de l’environnement proche. Pour qu’il n’y ait aucune pollution.

Une isolation physique du chantier sera donc réalisée. Cette opération consiste à utiliser généralement des cloisons plastiques qui sont posées sur des armatures. Après cette étape le chantier sera calfeutré pour empêcher l’air d’en sortir.

Le calfeutrement consiste à boucher tous les orifices par où l’air pourrait circuler. De manière générale on utilise des rubans adhésifs et des films plastiques (souvent appelés polyane) pour réaliser l’opération.